Patrimoine
Saint Béron
L’église Saint-Bégnine :
La vieille église garde sous les voûtes de style gothique de son chœur l’empreinte de la croyance et de la
foi. Le chœur est sans doute le seul vestige de la chapelle du prieuré qui existait déjà au 12ème siècle.
Plusieurs fois remanié, il n’en reste que peu de choses. L’église de Saint-Béron, bien qu’elle ait subi des
transformations importantes au XIXe siècle, montre encore des parties originelles de style néo-gothique
flamboyant qui situent sa construction au XVe ou au début du XVIe siècle.
C’est une particularité pour l’Avant-Pays où la plupart des églises ont été détruites et reconstruites au
sortir de la Révolution.
Le clocher aurait lui aussi souffert de la révolution.
Il fut reconstruit entre 1821 et 1825. En particulier, son dernier étage et sa flèche datent de 1825.
Le clocher abritait 4 cloches dont toutes les paroisses voisines enviaient son carillon. Aujourd’hui, il n’en
reste que 2.
Le pavement, en partie recouvert de béton, montre dans son axe central, quelques pierres tombales fortement usées par le passage
et dont les inscriptions sont illisibles. On a considéré que certains éléments architecturaux dateraient de la période gallo-romaine.
Le château de Vaux Saint Cyr :
Il ne reste rien de l’ancien château construit par les
seigneurs de Clermont du Dauphiné qui possédaient
la seigneurie de Saint Béron et ayant appartenu aux
comtes de Disimieu. Il fut pris et saccagé en 1603
par les genevois. Le château actuel a été construit
entre 1865 et 1868 à l’emplacement du précédent par
le comte Septime de Garnier des Garets.Le château
de St Béron, bâti en pierre du Gard et couvert d’ardoises,
est réalisé dans un « pur » style éclectique, très présent
dans la deuxième moitié du XIXe siècle et dont l’inspiration
dominante provient de la Renaissance française,
notamment de l’architecture et des décors des châteaux
de la Loire du XVIe siècle. Les petites tourelles en
encorbellement, les épis, pinacles et autres ornements
de toiture, placés au faite de la toiture ou en couronnement, les pilastres en façade en sont une des principales caractéristiques. Les façades, la toiture, les décors du hall et ceux du grand salon sont inscrits au titre de monuments historiques. Suite au mariage en 1891 de Marie-Béatrice avec François Carra de Vaux Saint-Cyr, le château passe à cette famille.
La grange de Tamié, dite de la Millière
Au XIIe siècle, un certain nombre d’implantations monastiques s’installent en Avant-Pays.
L’abbaye de Tamié qui possédait un nombre important d’établissements comme les granges de La Bridoire,
Verel… finit par constituer une propriété foncière considérable. La grange de la Millière à Saint-Béron était au nombre
de celles-ci. Ce toponyme évoque un lieu où l’on cultive le mil.
L’existence de la grange de Saint-Béron est attestée au début du XIIIe siècle.
Elle est mentionnée dans l’acte de sauvegarde de 1249 accordé par le Comte Amédée IV. Il faut supposer
qu’elle existe depuis 1189.
Le pont Sarde de la Croisière
En 1654, la régente de Savoie, Christine de France, ordonne de remettre en état le chemin entre Pont de Beauvoisin et Chambéry
passant par Chailles (donc St Béron). Mais le projet ne fut pas poursuivi suite à la guerre vaudoise. En 1670, le duc de Savoie fait
aménager l’itinéraire Lyon-Milan.
Le chantier est dirigé par Balland qui fait poser des parapets de pierre le long de la route. Les pierres s’enchâssent toutes par des
quarts de rond, cette nouvelle technique épargne des ferrures et rend ce travail aussi solide que s’il était d’une pièce.Le pont est
terminé en 1671.
Christine de France
L’oratoire du Raclet, érigé en 1786 :
On peut lire sur le haut de la façade de l’oratoire : PRIONS NOTRE DAME DC
(DC pourrait être De la Conservation). Sur la façade droite du monument :
Dieu soit béni 1786 Favre leonna Rd Pichaton Fecit Gratis Pro Deo.
Sur la façade gauche datant de 1786 est inscrit un texte difficile à déchiffrer sachant que la pierre est de mauvaise qualité.
Une petite plaque en laiton rappelle que le monument a bénéficié d’une rénovation en 1933 par Joseph Favre-Pichaton.
On peut constater sur la façade droite qu’il y a un cœur renversé en relief surmonté d’une pointe en forme de croix.